Faire des déchets Viticoles une ressource !

Valoriser les déchets viticoles en trouvant une alternative à la méthode du brûlage à l’air libre : le projet Vitivalo, s’inscrit dans une dynamique innovante d’économie circulaire. Soutenu par la Fondation Université Savoie Mont Blanc, le projet a besoin de la générosité du grand public pour son financement. Soutenez vous aussi le projet Vitivalo sur la plateforme de financement participatif  oskour.localhost, mis à disposition par le Crédit Agricole des Savoie.

La viticulture en Pays de Savoie représente un pan important de l’agriculture. Le territoire compte 2 150 hectares de vignes, il est également réputé pour ses pépinières viticoles avec une production annuelle de 30 millions de plants. Ces deux activités génèrent des déchets – sarments et souches de vigne pour l’une, plants de vigne et déchets de coupe pour l’autre – dont le volume total a été estimé à 30 000 m³. La pratique du brûlage à l’air libre des déchets viticoles et de pépinières viticoles est interdite par arrêté préfectoral depuis décembre 2017. Que faire de ces déchets et comment les valoriser, en faire une ressource ? Christine Piot et Grégory Chatel, enseignants-chercheurs du Laboratoire de chimie moléculaire et environnement (LCME) de l’Université Savoie Mont-Blanc, sont à l’initiative du projet Vitivalo.

 

Fédérer le territoire

Ce projet, porté par la Fondation USMB (Université Savoie Mont-Blanc), a été présenté dès juin 2017 à un ensemble d’acteurs du territoire : les représentants de la filière viticole et les organisations professionnelles agricoles, les services étatiques, les communautés de communes, des entreprises, etc. Par son articulation impliquant une pluridisciplinarité en matière de recherche et d’innovation et son principe d’économie circulaire, le projet Vitivalo a convaincu de nombreux partenaires d’œuvrer ensemble. La pertinence de ce projet de valorisation économique a fédéré les volontés. Partenaire de la Fondation Université Savoie Mont Blanc, le Crédit agricole des Savoie s’est concrètement engagé en mettant à disposition la plateforme de financement participatif oskour.localhost afin que les particuliers et les entreprises puissent participer directement par leurs dons au financement du projet. D’une durée de quatre ans (2018-2022), le projet Vitivalo comprend deux grands objectifs. Le premier est d’étudier l’impact des activités viticoles sur la qualité de l’air des territoires locaux par l’inventaire des pratiques de brûlage à l’air libre des déchets viticoles, la quantification des émissions de particules fines lors de cette pratique et leur analyse chimique (types de polluants émis) ainsi que l’estimation de la contribution de ces émissions aux teneurs en particules fines mesurées sur les territoires locaux. 

 

Développer des filières locales

Dans une politique d’économie circulaire et de territoire, le second volet du projet vise à développer des filières locales de valorisation de ces
déchets viticoles afin de proposer, de manière concrète, une alternative aux viticulteurs et pépiniéristes. Ce second volet comprend l’organisation d’une filière locale de collecte, le développement de procédés d’extraction de molécules chimiques dites d’intérêt pour mettre en place une filière de valorisation chimique, le développement d’une filière thermique (valorisation bois énergie) et la proposition aux viticulteurs des alternatives au brûlage des déchets via différentes voies de valorisation pouvant leur générer des bénéfices économiques. Des perspectives enthousiasmantes Le premier chaînon de cette recherche, porteuse de progrès, se situe au sein du laboratoire LCME. Ici, les déchets viticoles collectés font l’objet d’un pré-broyage puis les chercheurs procèdent à différents types de broyage. Les différents
types de particules obtenus sont étudiés dans des procédés d’extraction. Les molécules d’intérêt contenues dans les extraits ont une
valeur ajoutée importante, elles sont en effet susceptibles d’être employées en cosmétique, pharmaceutique, ou encore dans le cadre de
l’élaboration de compléments alimentaires, la fabrication de gels, etc. Les résidus qui découlent de ces extraits ont également un grand
potentiel de valorisation, notamment par voie thermique (matériaux de chauffage) ou pour d’autres matériaux (isolation). Ainsi, ce sont tous
les éléments matière et molécules qui peuvent trouver une valorisation nouvelle et ouvrir ainsi, en montant en échelle de procédés, à des utilisations inédites, des productions de molécules en plus grandes quantités, donc à des marchés et des applications industriels innovants. Le LCME travaille ainsi en collaboration étroite avec d’autres laboratoires (LOCIE, ENSAM…) pour explorer ces voies nouvelles de notre XXIe siècle.

 

Depuis 2017, le Crédit Agricole des Savoie a développé une plateforme de financement participatif : oskour.localhost. En signant une convention de partenariat avec la Fondation Université Savoie Mont Blanc, elle permet au projet Vitivalo de bénéficier de dons des particuliers et des entreprises. Avec la garantie que chaque euro versé lui sera entièrement restitué.

Alors faites grimper la cagnotte, d’autant que projet est reconnu d’utilité publique et que votre don est déductible des impôts !

 

=> Faites un don sur oskour.localhost/vitivalo-valorisation-dechets-dactivites-viticoles

 

 

Publi-reportage – Terroirs Auvergne-Rhône-Alpes – Armelle Lacôte

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